Je le savais en signant pour six ans, j’allais devoir faire des mariages. Le fait, républicain s’il en est, ne me traumatisait évidemment pas. Le seul trauma consentit fut le port d’un costume. Cela ne vous étonnera certainement pas, je n’avais jusqu'à il y a encore deux semaines jamais mis un costard ni des « shoes de vieux » de ma vie. Profitant de la période des soldes je me mettais en quête (accompagné de deux trois camarades) d’un costume… Périple inoubliable tant l’idée de me saper en pingouin m’enchantait, 1, 2, 3, 4 boutiques, un compte en banque débité de 150 euros (gloups) mais bon, j’étais à peu près sûr de ne pas dégoutter le couple que j’allais devoir unir (pour le meilleur comme pour le pire…).
Pour un autre reportage photo, il y a le blog de ludo :
http://pourquoipaspoitiers.over-blog.fr/article-21111094.html
Le mariage en lui même ne m’inquiétait vraiment pas… en revanche traverser ma ville habillé comme jamais ne me réjouissait pas vraiment. J’était sûr de croiser quelques potes et de devoir répondre à des sollicitations tel que (Jules en costard ! une photo)… Zineb, Clément, les services de la mairie, les autres élus, au moins j’aurais fait rire pas mal de monde. Pour en revenir à mon mandat, le mariage c’est très bien passé, je n’ai pas trop bafouillé, évité de faire une blague vaseuse…
Mais la cérémonie à de quoi impressionner. Comme un cocu de théâtre l’élu se « cache » derrière une porte, la personne en charge du protocole rentre dans la salle, appelle monsieur le maire (oui c’est le protocole), là vous entrez avec un sourire digne d’une pub de dentifrice et pour mon cas sous les éclats de rire. C’est compréhensible. Vous ne savez pas (sauf sur demande) qui va vous marier, donc lorsque l’on entend « monsieur le maire ! » on s’attend à vous Claeys entrer. Lorsqu’il s’agit d’un grand dadet de 22 ans quelque peu engoncé dans un costume qu’il n’a pas l’habitude de porter, ça doit être marrant, surtout que l’émotion et le stress lié au mariage doit vous faire rire à la moindre chose.
A la place de l’élu, la chose est un peu comique, vous avez devant vous selon la famille entre 4 et plus d’une centaine de personnes (un quinzaine pour ma part). Elles ont toutes les yeux grands ouverts, braqués sur vous, j’avais personnellement l’impression que j’allais me faire sauter dessus… C’est marrant. Le mariage en lui-même dure le temps de la lecture des articles 212-213-214-215 du code civil, une phrase « M. X voulez-vous prendre Me Y pour épouse… » et puis voilà.
Ayant la chance de ne célébrer qu’un mariage à la fois, j’ai pu faire visiter les salons de la mairie aux familles, la prise de photo sur le balcon…
Prochaine session de mariage le 6 septembre, avis aux amateurs de sensations fortes !