Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher

Archives

20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 20:39
    Joyeux anniversaire Jacques Santrot, joyeux anniversaire à la gauche poitevine.

Photo de 1986, à gauche Jacques Santrot, toujours maire de la ville, toujours à gauche ; ) Alain Claeys alors directeur de cabinet, aujourd'hui Député de Poitiers Nord et probable candidat à la succession.

   Notre ville Poitiers n’a pas connu de nombreux basculements et bousculements politiques. A la fin du second conflit mondial, il nous fallait un nouveau Maire. En effet Masteau, élu le 26 avril 1936 comme député, devenu au cours de la guerre maire de la ville en remplaçant de Leon Bouchet élu sur une liste du Front Populaire, avait donné les pleins pouvoirs à Pétain. Ainsi avions nous eut un avocat conservateur et très catholique à la tête de la ville aux cent clochers pendant l’occupation. Sans parler de collaborationnisme il n’avait pas été très actif dans cette période délicate. Gaston Hulin, candidat radical-socialiste à de nombreuses élections était mort sous les coups de bâton dans un camp de concentration, la gauche se trouvait donc fort dépourvue. La droite locale devenue entre temps gaulliste s’était tournée vers Paul Guillon compagnon de la libération qui, le 13 mai 1945 fut élu. Lors des nouvelles élections du 19 octobre 1947 Paul Blet (droite) remporta la Mairie, mais nous retrouvons dans son équipe municipale Masteau… Qui après le décès de Blet devînt maire de la ville le 27 avril 1953 pour la seconde fois avant de rempiler le 15 mars 1959.
    L’homme régnât pour ainsi dire sur la ville jusqu’au décès de Paul Guillon en 1965 (par suicide). Ce dernier conduisait une liste de compagnons de la libération (gaulliste) pour les élections du 21 mars 1965. Remplacé par Pierre Vertadier, qui n’était vraisemblablement pas taillé pour la tâche, la liste remportat les élections avec 200 voix d’avance à peine grâce aux voix populaires et donc gaullistes de la périphérie. Vertadier, pharmacien, notable respecté était un homme de transition pas un homme de combat politique, bon gestionnaire, il est réélu en 1971. Mais six ans plus tard, les poitevins ne lui pardonneront pas d’avoir fait bétonner (lors de la construction du nouveau marché couvert de Notre Dame) une partie importante de mosaïques romaines dont certaines sauvées in extremis sont visibles au musée Sainte-Croix.
    C’est ainsi que la liste d’union de la gauche menée par un parti socialiste (qui ne comptait pas une vingtaine de membre à l’époque) avec à sa tête Jacques Santrot remportait pour la première fois les élections municipales. Mais personne ne s’attendait à une prise de pouvoir de trente ans. La nouvelle municipalité à due moderniser la ville médiévale pour l’accompagner dans les changements de cette fin de siècle. Développement de la politique de la ville au travers des quartiers, créations des maisons de quartiers (CAP SUD, Bel Air, Trois Cités, Beaulieu, M3Q…) qui allaient devenir les piliers de l’action sociale et culturelle de la ville. En développant le réseau des transports collectifs, en rendant les rues du centre ville piétonnes, en fermant la place du marché à la circulation, en créant la rocade et la pénétrante pour désengorger le centre la gauche à sue faire de Poitiers une capitale Régionnale. Poitiers est reconnue en France pour son action sociale presque comme une exception, gestion municipale de l’eau, équité pour les cantines publiques, office municipal des sports, réseau urbain, accueil des primo-arrivants, une offre culturelle presque sans égale pour une ville de petite taille font de Poitiers une ville agréable. Le développement d’une université de plus de 500 ans avec le campus mêlé à une politique de grands travaux (Les Cordeliers, la gare Multimodale, le nouveau Théâtre, la Médiathèque, le CHU…). L’ouverture à la jeunesse avec l’un des premiers conseils de jeunes en 1987, le Bureau des Jeunes en 2002, Poitiers-Jeunes, un réseau d’assistantes maternelles et de crèches en perpétuel développement contribue à augmenter notre qualité de vie. En trente ans, après 5 mandats successifs, cinq mandats réussi, Jacques Santrot aura marqué l’image d’une ville.
    Santrot ou Jacques, c’est désormais un camarade. Je l’ai toujours connu car l’alternance n’est plus une habitude à Poitiers et je ne vais pas m'en plaindre, je l’ai rencontré les premières fois lorsque je participais aux journées de commémoration, lors des dépôts des gerbes de fleurs en primaire. Ce fut ensuite plus conflictuel, élu en 1997 conseiller municipal jeune, il nous fallait défendre nos projets face à un maire intransigeant sur les dépenses. Je le comprends aujourd’hui, mais j’avoue que ces interventions cassantes et autoritaires passaient mal à l’époque. Cependant les jeunes ont toujours pu monter les projets qu’ils souhaitent (accessibilité de la place d’arme, skate-park, radio, magazine, démocratie, humanitaire) sans que le Maire s’en prévale par la suite, une marque que pour nous de respect et d’honnêteté politique. Depuis février 2002 et mon adhésion au PS et lors de mon entrée au BDJ c’est lors des réunions de section et des divers débats que j’ai croisé l’homme qui me fascinait par ses prises de positions tranchées, ses millions d’anecdotes et la passion pour sa ville et ses habitants. J'ai fait la campagne de 2004 pour les régionnales à ses côtés, je suis allé le voir l’année dernière pour lui exposer la situation sur la faculté lors de notre blocus, il comprenait, écoutait sans nous interrompre toutes les cinq minutes, car Jacques c’est aussi un curieux qui aime savoir ce qu’il ce passe sur son territoire.
    Voilà donc une rapide rétrospective politique d’un homme qui m’impressionne toujours, que je ne cesserai jamais de respecter et qui s’apprête désormais à passer le témoin. A nous, à gauche, en restant uni de continuer à assurer une politique qui fait de Poitiers une des villes les plus prisées par les français à en croire les sondages réguliers. Allez laissons nous porter par un slogan désormais familier : Plus juste, Poitiers sera plus forte… et surtout Merci Jacques.
Partager cet article
Repost0

commentaires

O
"pas interrompus toutes les cinq minutes" : alors vous, vous êtes sévérement pistonnés !
Répondre
O
"pas interrompu toutes les cinq minutes" : alors vous, vous êtes vraiment pistonnés !
Répondre
J
Moi même payant je le prend le parking mais le problème c'est qu'il n'y en a pas des masses, et que les habitants vont pas laisser leur tir a l'entré de la ville... mais bon, un jour une solution verra le jour!
Répondre
P
Je ne suis pas originaire de Poitiers et cette ville n'est pas ma tasse de thé, car je préfere mes deux sevres natales... Donc je pense qu'il y a des frontistes plus qualifiés que moi pour répondre au bilan de santrot mais bon, on va dire que l'histoire de la mosquée est assez marquante, je tiens a signaler d'ailleurs la belle victoire du FN 17 et de son secrétaire departemental Jean Marc de LACOSTE LAREYMONDIE sur une affaire similaire a la Rochelle apres deux ans de bataille judiciaire
Répondre
J
si c'est lui mais moi je trouve ça plutôt agréable le but étatn de vider la ville des voitures en créant parking payant et parcobus gratuits... et oui notre marxiste est aussi écologiste...
Répondre